Luc Nkulu, 33 ans, était un pilier du mouvement de jeunesse Lutte pour le changement (LUCHA) depuis ses débuts en 2012.
Il a consacré sa vie à enseigner aux jeunes congolais leurs droits et à utiliser la manifestation pacifique, en menant des campagnes pour exiger l’accès à l’eau à Goma et pour protester contre l’insécurité et les massacres dans l’est du Congo. Ces dernières années, il a appelé Kabila à se retirer conformément à la constitution et à permettre des élections crédibles et transparentes.
Les forces de sécurité congolaises ont souvent arrêté Luc lors de ces manifestations pacifiques, alors que les jeunes marchaient dans les villes. Lorsqu’ils sont confrontés à des forces de sécurité qui les frappent ou qui tirent des gaz lacrymogènes ou à balles réelles, les activistes s’arrêtent souvent pour se tenir la main ou chanter des chansons afin de démontrer la nature non violente de leurs manifestations. Même après des jours en prison et des passages à tabac par la police, Luc ne semblait jamais découragé.
Luc comprenait les obstacles et les dangers à venir, mais il croyait que les droits fondamentaux des personnes seraient finalement atteints.
La déferlante de tristesse, de frustration et de colère depuis sa mort montre à quel point il a touché de nombreuses vies et combien de jeunes il a inspiré. Comme l’ont déclaré ses collègues de LUCHA dans une déclaration: «Nous avons perdu un camarade, un frère, un ami et un modèle de rôle irremplaçable. rendez-lui tous les hommages qu’il mérite, et trouvez dans cette tragédie une raison de plus de continuer notre lutte pour un nouveau Congo. »
[Extrait de la dépêche de Human Rights Watch publiée par Ida Sawyer, directrice adjointe pour l’Afrique)