Kinshasa – Source (Agence Fides) – « Les défenseurs des droits de l’homme d’Uvira et de Fizi, dans le Sud-Kivu, sont consternés par le meurtre brutal de leur collègue Masumbuko Birindwa, appelé Aimable, un défenseur des droits de l’homme très actif et très expérimenté », indique un communiqué à l’Agence Fides par le CEADHO (Centre pour l’éducation, l’animation et la défense des droits de l’homme) d’Uvira, dans le Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo.
Selon la déclaration, le 21 août, Birindwa s’est rendu à Luberizi pour assister à une réunion en vue de la libération des quatre travailleurs humanitaires enlevés le 20 août dans la même région. En rentrant chez lui, Birindwa a été kidnappé. son corps sans vie a été retrouvé dans la brousse au bout de 6 jours.
« Cette horrible tragédie a alourdi la liste noire des défenseurs des droits de l’homme tués dans le Sud-Kivu, en particulier à Uvira et à Fizi », souligne la déclaration qui dénonce: « les défenseurs des droits de l’homme sont constamment victimes de menaces de mort, qui les obligent à interrompre leur vie normale , ainsi que celle de leurs familles, au point que beaucoup sont obligés de demander temporairement l’asile à l’étranger.
Le CEADHO rappelle que plusieurs militants des droits de l’homme « sont kidnappés par des inconnus, ou parfois par des membres des forces de l’ordre et de la sécurité; parfois, leurs corps sont retrouvés sans vie; ils disparaissent à jamais. Les plus chanceux survivent à des tentatives de meurtre mais sont gravement blessés ».
Au début, les menaces sont utilisées pour faire pression sur les défenseurs des droits humains et les intimider pour qu’ils cessent leurs activités. Les menaces sont souvent anonymes, envoyées par téléphone et via des messages texte et des réseaux sociaux (Facebook, Messenger, Wathsapp, Imo, Viber, etc.) ou rarement avec des messages manuscrits. Si les menaces ne suffisent pas pour faire taire le militant, il subit alors des violences physiques. Les ONG d’Uvira et de Fizi continuent de dénoncer l’intimidation et la violence devant l’opinion publique nationale et internationale, mais très souvent, elles ne sont pas entendues. (L.M.) (Agence Fides, 4/9/2018)